UNESCO | Octobre 2003
Cette convention a été créée lors de la 32e session de l’UNESCO, cette dernière se réfère à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Ce texte spécifie « l’importance du patrimoine culturel immatériel, creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable ». « Reconnaissant que les processus de mondialisation et de transformation sociale, à côté des conditions qu’ils créent pour un dialogue renouvelé entre les communautés, font, tout comme les phénomènes d’intolérance, également peser de graves menaces de dégradation, de disparition et de destruction sur le patrimoine culturel immatériel, en particulier du fait du manque de moyens de sauvegarde de celui-ci », on se rend compte à travers ces éléments que cette volonté de sauvegarde du patrimoine revêt des intérêts sociétaux et politiques. En effet, à travers cette convention, il y a une recherche de valorisation des communautés ayant produit ces patrimoines, de sensibiliser les plus jeunes à l’importance de la sauvegarde de tels patrimoines, en estimant le rôle indéniable de cela comme vecteur de rapprochement, d’échange et de compréhension entre les êtres humains. L’UNESCO décide donc de mettre en place un comité intergouvernemental qui a vocation à promouvoir, conseiller, examiner, planifier la mise en place des différents projets patrimoniaux des États membres. Il est demandé à ces États membres la mise en place d’un inventaire de leurs patrimoines culturels immatériels. Cela permet de faire trace, archive, de cela, et d’en faire usage comme objet de transmission. De son côté, la France a, notamment, décidé d’inscrire en 2010 dans son inventaire le compagnonnage, comme réseau de transmission de savoirs par le métier, en y exposant les différentes caractéristiques comme les différents rituels pratiqués, l’itinérance, la notion de chef-d’œuvre. À travers cette convention, on se rend compte de l’intérêt porté pour les questions de patrimonialisation, cependant on pourrait se demander si cela est suffisant au vu des enjeux qu’ils prônent, particulièrement celui de la transmission, si ce processus que l’on peut qualifier de passif permet réellement cela.
Unesco, « Texte de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel », octobre 2003 (https://ich.unesco.org/fr/convention/, consulé le 25 octobre 2022) art. cité.
Escalier autour d’une bouteille en pierre, chef d’oeuvre de réception réalisé en 1979.